Difficile accès aux antidouleurs dans le monde
Tant de douleur sans médicaments
Près de la moitié des personnes, dans le monde, décèdent dans la souffrance. Huit fois sur dix, elles vivent dans des pays pauvres et n’ont que très peu accès aux antidouleurs. La réalité est choquante: 5,5 milliards de personnes n’auraient pas accès aux médicaments opiacés ou aux traitements de la douleur modérée à sévère.
Anne Lefèvre-Balleydier Publié le 02/09/2018, Figaro.fr
Vous pouvez lire l'article complet en cliquant sur figaro.fr
Le Rwanda mise sur la morphine liquide
Le Rwanda mise sur la morphine bon marché pour lutter contre la douleur
Par Breaking News - 25 décembre 2019
"Pendant 15 ans, son patient Vestine Uwizeyimana a souffert d'une douleur constante pendant que la maladie dévorait sa colonne vertébrale. Il ne pouvait plus marcher et à peine se retourner dans son lit. Sa vie avait été réduite à une petite pièce sombre avec le sol en terre dans une zone rurale du Rwanda, avec un chapelet accroché au mur à côté.
Il y a un an est venu le soulagement sous la forme de morphine liquide, produite localement dans le cadre de l'initiative révolutionnaire rwandaise pour lutter contre l'une des plus grandes inégalités au monde: alors que des milliers de personnes meurent dans les pays riches en raison de la dépendance aux analgésiques sur ordonnance, des millions des personnes pleurent à l'agonie dans les pays les plus pauvres, sans accès aux opiacés...
Liste des médicaments essentiels en Soins palliatifs
Liste des médicaments essentiels en Soins Palliatifs (OMS 2019)
La Liste modèle de médicaments essentiels (LME) de l’Organisation mondiale de la Santé a été créée en 1977 en vue d’offrir un modèle auquel les gouvernements puissent se référer pour sélectionner les médicaments et établir des listes nationales. Depuis sa conception, la liste modèle s’est avérée un instrument utile pour la promotion des soins de santé primaires en rationalisant la sélection et l’utilisation des médicaments.
Dans la 21ème liste des médicaments essentiels de l'OMS en 2019, se trouvent les médicaments essentiels pour les soins palliatifs.
En voici les détails :
Téléchargez la liste complète (en anglais) : Liste des médicaments essentiels et rendez-vous à la page 2-3-4 pour les médicaments cités ci-dessus.
Antalgiques opioïdes pour les douleurs cancéreuses
Accès aux analgésiques opioïdes pour les douleurs cancéreuses : des inégalités majeures – la situation en Afrique
Nadia Fellaha, Mati Nejmib, Henda Rais, Yacine Hadjiat et Alain Serrie: Volume 18, Issue 3, June 2017, Pages 127-139
En dépit de la Convention sur les stupéfiants de 1961 prévoyant des dispositions spécifiques pour assurer et ne pas réduire la disponibilité de médicaments considérés comme indispensables à des fins médicales et scientifiques, l’utilisation d’analgésiques opioïdes a été inadéquate dans de nombreux pays. Pourtant, plus de 5 milliards de personnes dans le monde ont peu ou pas accès aux analgésiques essentiels, comme la codéine ou la morphine. Une étude publiée en 2016 et réalisée dans 214 pays a montré une augmentation de la consommation mondiale de médicaments analgésiques opioïdes entre 2001/2003 et 2011/2013. Cependant, cette consommation est très inégalement répartie entre les différentes régions du monde. L’Amérique du Nord, l’Océanie et l’Europe occidentale et centrale totalisent 95,7 % de la consommation, alors qu’elles représentent 15 % de la population mondiale. Dans le même temps, 75 % de la population mondiale, principalement dans les pays à faible revenu (Afrique, Asie, Amérique centrale, Caraïbes, Amérique du Sud) a un accès limité ou nul au soulagement de la douleur. Les faibles niveaux de consommation d’analgésiques opioïdes dans ces pays et régions ne semblent pas être le résultat d’un manque d’approvisionnement en matières premières opiacées et en opioïdes. Les données disponibles pour l’Organe international du contrôle des stupéfiants (OICS) indiquent que la demande mondiale est pleinement satisfaite.
Les obstacles à la disponibilité qui ont été les plus fréquemment identifiés comprennent l’absence de formation et de sensibilisation des professionnels de la santé, la peur de la dépendance, les ressources financières restreintes, les problèmes d’approvisionnement, les attitudes culturelles, la peur du détournement, les contrôles du commerce international et la réglementation onéreuse. L’OICS a publié des recommandations qui devraient être appliquées au cours des dix prochaines années pour répondre aux promesses de la Convention sur les stupéfiants et atténuer les disparités régionales en matière de soulagement de la douleur.
Vous pouvez en savoir plus en cliquant sur ScienceDirect
Kétamine et douleur
Utilisation de la kétamine dans la prise en charge de la douleur signé par les Dr Jacques POUYMAYOU, Toulouse et Dr Virginie PIANO, Draguignan
"Recommandations qui ont le mérite de proposer un peu de rigueur dans les indications et l’utilisation en douleur chronique :
Réserver la kétamine aux douleurs réfractaires sévères et aux douleurs rebelles en situation palliative après échec des traitements recommandés
Administration dans le cadre hospitalier après information complète du patient, bilan clinique tracé, avis psychologique ou psychiatrique ECG et bilan hépatique en cas de trouble de l’une de ces fonctions
Administration IV sur une ou plusieurs heures avec surveillance ECG à partir de 0,5mg/Kg/H et prémédication par benzodiazépine au-delà de 1,5mg/Kg/J avec surveillance adaptée
Poursuite du traitement uniquement si l’amélioration du niveau douloureux et/ou de la qualité de vie dépasse les 30% avec réalisation d’un bilan hépatique régulier...."
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous:
https://www.rvh-synergie.org/images/stories/pdf/Ketamine_et_douleur.pdf
L'Afrique Subsaharienne manque d'antalgiques
Trois personnes sur quatre dans le monde n’ont pas accès aux antidouleurs Par Anne Lefèvre-Balleydier Publié le 02/09/2018 Le Figaro Santé
Près de la moitié des personnes, dans le monde, décèdent dans la souffrance. Huit fois sur dix, elles vivent dans des pays pauvres et n’ont que très peu accès aux antidouleurs.
La réalité est choquante: 5,5 milliards de personnes n’auraient pas accès aux médicaments opiacés ou aux traitements de la douleur modérée à sévère. D’après deux membres du Conseil international des droits de l’homme, la Chilienne Rosa Kornfeld-Matte et le Lithuanien Dainius Pūras, les trois quarts de la population mondiale auraient un «accès limité ou nul, à un traitement visant à soulager la douleur», et ce « en raison de la réglementation restrictive des médicaments et de l’incapacité à mettre en place un système d’approvisionnement et de distribution fonctionnant correctement ».
Ces faits viennent d’être une nouvelle fois dénoncés, en octobre dernier, dans le rapport d’une commission créée par la revue médicale The Lancet, et dirigée par le Pr Felicia Knaul pour examiner la question des soins palliatifs. « Plus de 25,5 millions de personnes décédées en 2015 - 45 % des décès enregistrés à travers le monde — sont mortes dans de sévères souffrances », dont 2,5 millions d’enfants, expliquent les auteurs du rapport. A 80 %, il s’agit d’habitants de pays pauvres, dont l’immense majorité n’a pas accès à des soins antidouleur.....
Pour lire l'article, cliquez sur lefigaro
La lutte contre les faux médicaments
La Convention MEDICRIME est le premier traité international criminalisant et sanctionnant la production, le trafic, et la vente de médicaments falsifiés. Pour en savoir plus, cliquez sur les liens suivants :
https://www.edqm.eu/sites/default/files ... laires.pdf
http://www.fondationchirac.eu/2016/01/l ... n-vigueur/
En Afrique de l'Ouest
Le jeudi 27 juillet, le Burkina Faso est devenu le 10ème pays à ratifier la Convention MÉDICRIME, ratification qui permet désormais d'envisager la création du Comité de suivi de cette convention : une avancée majeure dans la lutte contre les faux médicaments.
Médicaments essentiels et produits sanitaires
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS)
L'OMS travaille activement dans le domaine des médicaments essentiels au niveau mondial, régional et national. L'objectif principal du Département Médicaments essentiels et produits de santé est de permettre à toutes les populations, où qu’elles se trouvent, de se procurer les médicaments à un prix abordable; de veiller à l’innocuité, à l’efficacité et à la bonne qualité de ces médicaments et faire en sorte qu’ils soient prescrits et utilisés de façon rationnelle.
http://www.who.int/medicines/fr/
Listes modèles OMS des médicaments essentiels
La Liste modèle de médicaments essentiels (LME) de l’Organisation mondiale de la Santé a été créée en 1977 en vue d’offrir un modèle auquel les gouvernements puissent se référer pour sélectionner les médicaments et établir des listes nationales.
Depuis sa conception, la liste modèle s’est avérée un instrument utile pour la promotion des soins de santé primaires en rationalisant la sélection et l’utilisation des médicaments ainsi que leur coût. Cette liste est mise à jour tous les deux ans : Liste OMS médicaments essentiels
Une avancée importante pour le contrôle de la qualité des médicaments au Bénin et dans la sous-région (merci à la Fondation Pierre Fabre)
Depuis début janvier, les enseignements de la première promotion du Master « Contrôle Qualité – Assurance Qualité des médicaments et produits de santé » ont démarré à la Faculté des Sciences et de la Santé d’Abomey-Calavi, au Bénin.
L’Etat béninois a réaffirmé sa volonté de lutter contre les médicaments falsifiés, avec une agence nationale de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau qui travaille pour atteindre les normes et standards internationaux et devenir un laboratoire préqualifié par l’OMS.
Pour en savoir plus merci de cliquerFondation Pierre Fabre